Le mariage du saké pétillant Mio et du chocolat
Cinq grands chocolatiers français nous présentent de fascinants mariages du saké pétillant Mio avec des chocolats, au Salon du Chocolat 2017 à Paris.
Le Salon du Chocolat 2017 vient d’être inauguré pour sa 23ème édition à Paris. Le thème de cette année est « La grande aventure du chocolat et du cacao », qui nous incite à voyager dans le vaste monde du chocolat, des planteurs aux chefs chocolatiers, jusqu’aux consommateurs de chocolat du monde entier.
DOMA a rencontré les deux aventuriers à l’initiative de ce salon. Sylvie Douce et François Jeantet un couple passionné de chocolat, qui nous dévoile leur histoire et leur univers gourmand, qu’ils ont partagé au monde.
DOMA :
Quelle est votre lien personnel avec le chocolat?
Sylvie Douce :
J’ai eu quatre contacts importants avec le chocolat dans ma vie.
Le premier était grâce à mon grand-père qui était à l’époque le directeur de la maison de biscuit Gondolo. Dont le slogan était…
François Jeantet :
« Le biscuit Gondolo, le biscuit qu’il vous faut ! »
S.D. :
Voilà. J’allais souvent chez mes grands-parents, où il y avait toujours des boîtes de biscuits partout et je choisissais toujours les biscuits au chocolat que je préférais dans l’assortiment.
Le deuxième contact était la tartine de beurre au chocolat râpé que ma maman me préparait au goûter. Le chocolat étant cher et plus rare à l’époque, ma maman me le râpait sur la tartine, mais contrairement au morceau de chocolat, lorsqu’il est râpé, il fond de manière très différente en bouche et j’aimais beaucoup cela.
Mon troisième contact a été la rencontre avec la société Valrhona. J’ai créé ma propre entreprise Event International en 1985, dont le but est d’organiser des événements de lancement de produits destinés au grand public. Je travaillais avec beaucoup de maisons de luxe et surtout dans la parfumerie. A cette époque, Valrhona est venu vers moi pour lancer leur chocolat de luxe, et nous avons organisé « La Nuit du Chocolat » dans le pavillon Gabriel. C’est à ce moment-là que j’ai fait la rencontre de nombreux chocolatiers et chefs, comme Robert Linxe de la Maison du Chocolat ou Jean-Paul Hévin.
DOMA :
Et le quatrième contact?
S.D. :
C’est bien sûr la rencontre avec mon mari François. Nous avions cette même passion pour la nourriture et le chocolat et nous nous sommes mariés. A cette époque, François organisait des croisières gastronomiques avec des chefs. Nous avons créé ensemble le Salon du chocolat, qui est devenu un trait d’union fort entre nous deux.
DOMA :
C’est un salon qui est devenu très important à l’échelle mondiale.
S.D. :
Oui. On compte aujourd’hui 210 salons sur 32 villes dans16 pays. Avec 26.000 participants et 9.5 millions de visiteurs en 23 ans ! Nous avions senti dès le départ qu’avec le chocolat, nous avons énormément de passion, d’émotion et de missions à construire et à partager avec les chefs et les producteurs de chocolats.
DOMA :
Le secret de la continuité et du développement?
S.D. :
A cette époque, il y avait des initiateurs du chocolat formidables comme Valrhona ou Robert Linxe, mais il n’y avait pas encore de salon pour les mettre en valeur. Nous avons donc fondé le Salon du Chocolat pour et avec eux dans l’idée de leur créer une autre vitrine, nous avions fait cela par pure passion et sans arrière-pensée. C’était une idée un peu folle, mais le chocolat est un luxe accessible, qui parle à tout le monde, au-delà des cultures, de l’âge, ou de la classe sociale, et il fallait un salon qui le représente.
Nous avons investi tous les deux pour sa création, sans aucune subvention, mais nous y croyions fort.
DOMA :
Le salon est également une plateforme de marketing et de communication.
S.D. :
Le salon a permis surtout aux exposants d’être en contact direct avec le public et d’en voir la réaction. Mais aussi de créer des liens avec les autres professionnels et les médias internationaux.
C’est comme ça qu’il a pris de l’ampleur et nous accueillons de plus en plus d’exposants internationaux à Paris. Cette année il y a près de vingt exposants du Japon par exemple. Et comme tous les deux ans, nous ouvrirons le salon professionnel. Mais ce salon n’est pas seulement à but commercial, dès le début, nous avons mis en avant l’aspect culturel du chocolat, en parlant de la culture du cacao et de sa production, en remontant même à l’histoire des civilisations Maya et des Aztèques. Nous avons une vraie histoire à partager et je pense que cette philosophie plait.
DOMA :
De la passion à l’émotion, on passe maintenant à l’étape de la mission.
F.J. :
Les chocolatiers du XXème siècles ont fait une révolution du chocolat en inventant la ganache, c’est le chocolat à la française. La ganache c’est ce qui permet au chocolatier d’exprimer le cacao, comme un viticulteur exprime le raisin. Ils ont donné une noblesse au chocolat. En France, et je pense comme au Japon, nous avons dans nos cultures culinaires ce respect des produits et de faire une cuisine plus proche de la matière première. Ce qui nécessite une grande qualité de produit et des connaissances. Des chefs comme Robert Linxe, Gaston Lenôtre, Jean-Paul Hévin ou la maison Bernachon parmi d’autres, ont su exprimer cela et nous étions très proches d’eux depuis le début du salon.
S.D. :
Nous les accompagnons et partageons leurs passions depuis le début. Aujourd’hui beaucoup de jeunes s’intéressent à ces métiers avec l’influence des médias et toutes ces émissions autour de chefs et la nourriture. Mais il y a 25 ans, aucun enfant n’avait envie de succéder à une chocolaterie ou une pâtisserie familiale, c’était un métier peu valorisé. Avec ce salon, on a réussi à sortir les chefs de leur atelier pour les exposer au grand public, ça a aussi changé leur image.
DOMA :
Y a-t-il également une influence sur les pays producteurs ?
S.D. :
C’est une de nos missions très importante, de mettre en valeur le travail des planteurs. Pour que leurs fèves soient achetées à un prix correct pour qu’ils puissent vivre et continuer. De plus, en mangeant simplement du chocolat, nous protégeons les forêts ! Le cacaoyer est un arbuste qui pousse à l’ombre des grands arbres, donc plus la demande de cacao augmente, plus il faut de grands arbres pour faire pousser les cacaoyers. Les forêts étant les poumons de notre planète, on peut sauver la planète en mangeant du chocolat !
DOMA :
La prochaine édition au Japon en 2018 est déjà la 17ème.
S.D. :
Notre première année au Japon a été très difficile, car nous étions indépendants. Il y avait une très grande pression pour l’organisation et j’en ai même pleuré ! Mais nous avons eu quand même un bon succès, et grâce à Jean-Paul Hévin qui nous a présenté le grand magasin Isetan, qui est devenu notre partenaire pour la deuxième année et depuis, nous avons pu continuer plus sereinement. Cette année, nous avons accueillis environ 120000 visiteurs, et il y avait une queue de 3 heures d’attente à l’entrée, c’est surprenant. Le niveau de créativité des chocolatiers japonais est très élevé aussi, nous verrons peut-être un jour naître le « chocolat japonais » ?
DOMA :
Le thème de cette année c’est La grande aventure du chocolat et du cacao.
S.D. :
Oui, nous sommes tous et toujours aventuriers autour du chocolat depuis les civilisations Aztèques jusqu’à nos jours.
Le chocolat est un produit affectif aussi qui a des racines très ancrées dans la culture de l’homme. Je pense que plus on va vers un monde virtuel, plus on a besoin d’être rassurés quand on ne sait plus où on va. Le chocolat c’est ce qui nous rapproche à la terre et ça nous rend heureux !
du 28 octobre au 1er novembre
Paris - Porte de Versailles
Cinq grands chocolatiers français nous présentent de fascinants mariages du saké pétillant Mio avec des chocolats, au Salon du Chocolat 2017 à Paris.
L’événement de Frédérick Grasser Hermé a réunit cette fois, autour du cochon de la ferme du Pont de Mars, les plus fins gourmets de la ville, des producteurs aux amateurs professionnels, bref, le gras de la crème.