Dans les mains de Kei Kobayashi, une assiette Kamachi.

La composition d'une expérience unique.

La devise du chef Kei Kobayashi du restaurant Kei, récompensé d’une deuxième étoile Michelin cette année, est de devenir le chef du meilleur restaurant du monde. Et cela non pas à l’égard de certains guides, même les plus prestigieux, mais de sa chère clientèle, à qui il espère offrir un souvenir unique qui restera gravé à vie comme un des meilleurs moments. Et pour cela tout rentre en jeu. Non seulement la cuisine, mais chaque objet du lieu et chaque élément de la table devient un enjeu. Les assiettes sont évidemment un argument de force.

C’est pour l’aspect de leur couleur avant tout, que Kei choisit les assiettes de la maison Kamachi. Comme une peinture révélée par le glaçage, elle laisse transparaitre les différentes couches superposées qui donnent une profondeur inouïe à la couleur. L’assiette qu’a choisi Kei de sa propre collection pour cette occasion, est une assiette gris clair d’une élégante sobriété. 
Les assiettes de la maison Kamachi ont en plus de couleurs extraordinaires, des textures très variées, inspirées des traditions de la porcelaine japonaise et offrent des caractéristiques uniques qui en font sa force. Malgré cela, elles gardent un aspect très naturel, comme des morceaux de paysages de nature ; une mousse sous la rosée matinale, un bleu profond comme un ciel de nuit d’été japonaise, ou encore un ciel opaque orageux comme celle qu’a choisi Kei. Sans jamais être trop expressive et prendre le dessus sur la cuisine, l’assiette reste un élément, comme chaque produit de la recette, qui lorsqu’ils sont enfin réunis dans un plat, complètent la composition. « La cuisine, c’est avant tout le visuel et l’odorat, pour retenir l’attention, sans quoi on n’arriverait même pas au gout. » explique Kei.

 

La cuisine faisant partie d’un tout, toute la mise en scène et sa perception est primordiale chez Kei. Il arrive qu’il serve aux convives de la même table, le même plat sur des assiettes de coloris différents. Il remet ainsi constamment en question la présentation et les différentes manières de l’apprécier. Kei pose alors une petite cuillère sur l’assiette qu’il observe d’un angle de 45° et vérifie ainsi si celle-ci est bien en harmonie dans l’espace. C’est surement là, dans cet instant de face à face, entre le chef et l’assiette, que débute toute la création.

 

 

Restaurant Kei
5 rue Coq Héron
75001 Paris 
http://www.restaurant-kei.fr