épisode 4: « Hanami Hassun »


Le mois d’avril est la période du hanami, où les gens se rassemblent entre amis pour boire et manger en plein air et admirer les cerisiers en fleurs.
La question que chacun se pose en ce moment est : « que manger à cette occasion? » ou encore « chez qui le commander ? »
Le hanami hassun de Sasaki pourrait bien satisfaire tout perplexe.
Le hassun est dressé dans une boite, le ju-bako, facile à emporter pour le savourer en plein air sous les arbres. Une boite à trois niveaux, qui manifeste luxuriance et abondance.
Le niveau supérieur est fait de « nagashi-mono », des mets confectionnés par compression ou gélification dans un moule.
Le niveau médian comporte les « otsukuri », une composition de poissons crus.
Le niveau inférieur contient les mets cuits et grillés.
L’émotion se fait sentir déjà lorsque l’on défait le furoshiki, ou le tissu d’emballage traditionnel, qui enveloppe les boites superposées.
Lorsque l’on ouvre la première boite, on est d’abord émerveillé par les belles rangées de « nagashimono ». Bien que leurs formes soient identiques, les couleurs, saveurs et textures sont toutes différentes. Dans la deuxième, la fraicheur et l’éclat des couleurs font ressentir la qualité des produits choisis. Et dans la dernière, les mets cuits et grillés, révèlent ce que Sasaki fait de mieux : du stromatée grillé façon yuan, ou aux saveurs de yuzu, maki d’anguille, boutargue, pousses de bambou et asperges. On y trouve toutes sortes de denrées assorties.
Tout ceci est bien conçu dans l’idée d’accompagner du saké en abondance.
La boutargue, dans la boîte inférieure, est par excellence l’aliment qui suscite à boire.
Quant au unagi-maki, avant même d’arriver à l’anguille principale, il s’écoule avec le saké. Dans cette boîte inférieure, c’est le saké qui bonifie les mets comme le saké.
« Comme il n’y a pas de hanami sans saké, on peut dire que la garniture de cette boîte à trois niveaux est conçue à cet effet. Et l’embarras du choix, quand on ne sait plus par où commencer la dégustation, fait partie aussi du plaisir du hanami. » commente Sasaki.
Le rôle du hanami hassun est de s’offrir là où les gens se rassemblent. Et lorsque Sasaki conçoit un tel repas, il imagine en même temps toutes les conversations possibles autour de celui-ci.